Hommage à Papus, 23 octobre 2022

Allocution prononcée par Emilio Lorenzo au cimetière du Père Lachaise, devant la tombe de Papus1 et de la famille Encausse, le dimanche 23 octobre 2022, lors de la cérémonie organisée par l’association « Le Cercle des Amis de Papus ».

Hommage à Papus

Comme chaque année depuis 1956, des fidèles de « Papus » rendent hommage au Dr Gérard Encausse - Papus et à son fils, le Dr Philippe Encausse - Jean le dimanche le plus proche du 25 octobre ; ce fut à ce jour de l’année 1916 que Papus passait à l’Orient éternel. Aujourd’hui, le 23 octobre, cent-six années après, nous commémorons ce passage. Merci pour ce que tu fis, ce que tu avais dit et à quel point tu aidas ton prochain.

Nous nous trouvons ici, devant la tombe de la famille Encausse. Nous ne croyons pas que Papus soit plus dans cette tombe que dehors, mais nous croyons qu’il est présent parmi nous, non pas physiquement mais toujours lumineux et vivant. Papus n’est pas dans un lieu déterminé, il est là présent quand nous pensons à lui. Et nous profitons de ce moment pour lui dire merci. Merci pour tout ce qu’il nous a donné sans compter.

Je me souviens toujours de la première fois que je l’ai connu à travers un livre qu’un ami de mon père avait prêté : Le Tarot des Bohémiens. J’avais vingt ans, il fait soixante-dix ans de cela. Le temps passe vite. J’étais alors à l’École d’ingénieurs industriels de Barcelona et me préparais pour rentrer à l’Université pour étudier la physique. Le métier d’ingénieur ne me plaisait plus. Un professeur avait demandé pendant un de ses cours, quelle était l’unité pour mesurer une force. Il y a eu beaucoup de réponses, aucune n’a satisfait le professeur. Il nous a donné la solution : la force se mesurait en pesetas. C’en était trop pour moi, idéaliste.

Cette réponse, bassement matérialiste, me laissait sans un but devant moi. Papus en a profité pour s’introduire dans ma vie.

 Les coïncidences ont commencé à apparaitre. J’ai fait la connaissance de Josep de Via, qui est devenu mon maître. J’ai découvert qu’à l’Université de Barcelone il y avait la faculté de Sciences physiques et je m’y suis inscrit pour terminer avec une maitrise. Comme je devais couper mes études, car je devais faire mon service militaire qui durait dix-huit mois, cela était trop long. L’invisible a continué à s’occuper de moi. Pendant l’année de ma naissance, trop de garçons étaient nés et il n’y avait plus de place dans les casernes. L’armée espagnole a décidé que quelques jeunes feraient uniquement deux mois de campement. Je faisais partie de ces jeunes et mes études à l’Université ont pu se réaliser sans interruption. En terminant mes études ont m’a offert une bourse du gouvernement Français pour travailler dans un laboratoire en France, pendant six mois. Je ne la voulais pas. Un professeur m’a convaincu de l’accepter. Ces six mois se sont transformés en plus de soixante ans. Vous connaissez la suite. Papus a transformé ma vie. Merci Papus.

Cette année j’ai parlé plus de moi que de Papus, si je l’ai fait ce parce que Papus a tracé le chemin et a dirigé ma vie jusqu’à aujourd’hui. Ai-je fait ce que Papus attendait de moi ? Je l’espère et je le souhaite.

Emilio LORENZO

Notes

  1. Pour trouver la tombe de Papus au Père Lachaise : descendre au métro Gambetta et entrer par la porte Gambetta (avenue du Père Lachaise). Une fois la porte franchie tourner à gauche et suivre la grande allée. A l'intersection des 89ème et 93ème divisions tourner à droite et remonter l'allée centrale en comptant 32 tombes (à main gauche). Passer entre la 32ème tombe (famille Aubert) et la 33ème (famille Beauvais), suivre la petite allée et l'on trouvera la tombe de Papus, à main droite, à la 38ème tombe.